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Rencontre politique : Adema et Parena projettent la création d’une « plateforme démocratique »

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Une forte délégation de la direction de l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la justice (Adema-PASJ) a été reçue par le Parti pour la renaissance nationale (Parena) à son siège, hier lundi (31 mai 2021). La délégation de l’Adema était conduite par le président du parti, Pr. Tiémoko Sangaré et comprenait des anciens ministres tels que Moustaph Dicko, Adama T. Diarra, Yaya Sangaré, des membres du CE comme Oualy Diawara, Mme Konté Fatoumata Doumbia et d’autres. Elle a été reçue par la direction du Parena, en présence du président du parti Tiebilé Dramé, de l’ancien ministre Djiguiba Kéita PPR. Les deux formations politiques, qui ont en commun la défense des idéaux du mars 1991, sont dans la logique de la création d’une plateforme démocratique pour préserver les acquis de mars 1991. Cette rencontre survient une semaine après le coup d’Etat survenu le mardi 25 mai 2021. Cette plateforme verra bientôt le jour avec d’autres formations politiques qui partagent les mêmes valeurs démocratiques.

« Avec tout ce qui se passe dans le pays actuellement, le milieu politique est en ébullition, et l’Adema a tenu une réunion extraordinaire, au cours de laquelle quelques grandes décisions ont été prises dont la condamnation de l’interruption du processus de transitionNous, en tant que démocrates,  condamnons cet acte », a indiqué l’ancien ministre Yaya Sangaré. Le deuxième acte pris par la réunion extraordinaire de l’Adema est le retrait de son parti l’Adema du regroupement de l’ex- majorité présidentielle (sous IBK) Ensemble pour le Mali (EPM), qui a été créé en 2018 pour accompagner l’ancien président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Le coup d’Etat intervenu en 2020, mettait un terme à cette alliance, parce qu’elle était formée autour d’un homme et son programme. A cet effet, « nous avons décidé  de continuer en essayant de sensibiliser les Maliens par rapport aux dangers de mettre chaque fois un terme au processus démocratique, parce qu’Ibrahim Boubacar Keita avait été élu, qu’on le veuille ou pas, de façon démocratique et il n’était pas sain de mettre un terme au mandat d’un président démocratiquement élu », a expliqué l’ancien ministre de la communication et membre du bureau politique national de l’Adema Yaya Sangaré.

Selon lui, les défis ont changé, les enjeux et les contextes ont également changé et le temps est venu pour l’Adema PASJ de se retirer de ce regroupement devenu caduc, pour prendre sa propre identité dans un environnement politique nouveau.  « Avec deux coups d’Etat en moins de neuf mois dans un pays qui fait déjà face à la crise sécuritaire, à la pandémie de covid-19, je pense que les gens doivent s’interroger et voir quelles sont les solutions à apporter », a fait remarquer Yaya Sangaré. « C’est dans ce cadre que nous sommes en train d’entreprendre des démarches pour voir les autres formations politiques qui partagent les mêmes valeurs démocratiques que nous afin d’analyser la situation sociopolitique actuelle et d’y apporter une solution idoine », précise-t-il. « Nous avons constaté que le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena) est dans cette posture, c’est pourquoi nous sommes venus pour analyser ensemble la situation sociopolitique et voir ce que nous pouvons entreprendre ensemble pour sortir de cette transition et aller à des élections crédibles, libres, transparentes et apaisées », explique l’ancien ministre de la communication, Yaya Sangaré. Il a indiqué que des propositions ont été faites et que dans les jours à venir, les présidents de ces différentes formations vont se réunir pour dégager la conduite à tenir et pour mettre les autorités de la transition face à leurs responsabilités, et surtout de sensibiliser les Maliens par rapport à ce qui se passe dans notre pays.

De son côté, Djiguiba Keita dit PPR, Secrétaire général du Parena,  a souligné que ces deux grands partenaires du mouvement démocratique (Parena et Adema) ont l’habitude de se retrouver, chaque fois que les acquis de mars 1991 sont menacés ou qu’ils sont en péril réel. Cela, pour réaffirmer que le Mali a fait la révolution en Mars 1991 pour qu’il y ait la démocratie. «  Nous nous sommes retrouvés pour dire que d’autres se joindront à nous afin que notre voix soit entendue, que la voix de la révolution du 26 Mars existe encore, que les conservateurs qui croient qu’ils vont profiter de la situation pour nous confisquer cette vocation, nous trouveront sur leur chemin.  Plus qu’une alliance, cette rencontre se veut à travers des retrouvailles, le départ d’une « plateforme démocratique pour que la transition se limite à 18 mois, qu’elle redimensionne ses ambitions  pour qu’on fasse ce qui  est possible avant le 27 février 2022 », annonce le secrétaire général du parti du bélier blanc.

Moussa Samba Diallo, Aissé Tounkara (stagiaire)

Source: Le républicain mali

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