Au Tchad, une vingtaine de personnalités de haut rang parmi lesquels des anciens ministres, des fonctionnaires internationaux appellent à un dialogue incluant tous les fils du Tchad pour une paix globale. L’appel vise l’organisation d’élections démocratiques sincères pour aboutir à une paix durable et invite les tenants du pouvoir à de l’objectivité.
avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
Pour la vingtaine de personnalités signataires de la déclaration, rejoints par plus de trois cent autres sur internet, la transition telle que menée ne rassure pas les Tchadiens.
L’ancien ministre et vice-président de la Banque africaine de développement, Bédoumra Kordjé est un des porte-voix de ces personnalités. « Les tractations actuelles et tentatives de mise en place du Conseil national de transition, sans un vrai consensus, non seulement ne sont pas une solution mais seront une source de frustration et de division du pays ».
Il faut revoir la charte de transition promulguée unilatéralement en avril dernier, au lendemain de la mort d’Idriss Déby Itno et dont les dispositions ne permettent pas la participation de tous de manière équitable, plaident ces personnalités. Pour mémoire, la charte définit les modalités de la transition sur une période de 18 mois ; une transition conduite par trois organes : le conseil militaire de transition, le conseil national de transition et le gouvernement de transition.
« Il faut immédiatement réviser la charte actuelle du Conseil militaire de transition pour y inclure notamment une disposition sur l’organisation de la conférence nationale inclusive et souveraine », poursuit Bédoumra Kordjé.
Les Tchadiens seront reconnaissants au Conseil militaire de transition s’il tient compte des propositions énumérés dans l’appel, ajoutent les auteurs de l’appel qui disent redouter une dégradation du climat politique.
RFI