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Haïti: les pluies torrentielles de la tempête Grace s’abattent sur le sud-ouest

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Dans le sillage du puissant séisme qui a frappé le sud-ouest d’Haïti il y a deux jours, provoquant la mort d’au moins 1 419 personnes, en blessant au moins 6 900 autres et détruisant au moins 37 000 habitations, la dépression tropicale Grace est arrivée sur la région, lâchant des pluies torrentielles sur Haïti ainsi qu’en Républicaine dominicaine.

Après les dégâts du tremblement de terre, les pluies de la dépression tropicale Grace suscitent toutes les craintes d’inondations urbaines et de glissements de terrain. Selon le NHC, le centre d’observation des ouragans des États-Unis basé à Miami, des précipitations comprises entre 127 et 254 mm d’eau étaient attendues.

Aux dernières nouvelles, dans la nuit du 16 au 17 août, Grace se trouvait à environ 80 km à l’est de Port-au-Prince, et se déplaçait vers l’ouest, à environ 20 km/h avec des vents maximums soutenus de 55 km/h. La dépression devait passer la nuit sur la péninsule de Tiburon, puis s’orienter vers la Jamaïque, Cuba et les îles Caïmans.Le long de la côte sud de l’île d’Haïti, beaucoup de bâtiments en béton se sont effondrés à cause du séisme, de magnitude 7,2. Des lieux de cultes ont aussi été détruits. Dans la commune d’Anse-à-Veau, dans les Nippes, avant les pluies, personne ne voulait rentrer chez soi, selon le père Louis Mérosné, joint par RFI.Les gens dorment en plein air, ils demandent ce qu’ils peuvent faire, ce qu’ils vont faire avec cette pluie-là, cette tempête. On n’a pas de tente à leur donner, on n’a pas d’abris provisoire à Anse-à-Veau. C’est difficile. Les besoins immédiats, ce sont la question des tentes, la nourriture et l’eau. Nous avions déjà une difficulté à trouver de l’eau dans les robinets chez les gens, mais maintenant pour trouver de l’eau potable, il faut vraiment tourner partout pour trouver quelques gallons d’eau potable. Donc ça, c’est difficile. Puis, il faudra aussi reconstruire, mais ça, c’est à long terme.Dans la petite ville balnéaire de Port-Salut, où s’est rendu notre correspondante Amélie Baron, comme dans le reste des régions affectées, les habitants faisaient face à un dilemme : rester dehors pour se protéger des répliques ou rentrer dans des bâtiments endommagés pour s’abriter des fortes intempéries de la dépression tropicale Grace.

De nombreux pays, dont les États-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique et l’Équateur ont offert leur assistance en personnels, rations d’urgence et équipements médicaux. Washington entend constituer une mission militaire conjointe et a déjà mobilisé des moyens, notamment pour évaluer la situation dans les zones sinistrées.

Avant les précipitations, les secours s’affairaient en hâte, à l’aide de camions et de tractopelles, comme dans la ville des Cayes, près de l’épicentre. Le Premier ministre, Ariel Henry, a décrété l’état d’urgence pour un mois dans les quatre départements affectés par la catastrophe et a remercié dimanche la communauté internationale.

Haïti: les pluies torrentielles de la tempête Grace s’abattent sur le sud-ouest

Touchés par le tremblement de terre de samedi, des Haïtiens marchent sous la pluie de la dépression tropicale Grace dans un camp de réfugiés aux Cayes, en Haïti, le 16 août 2021.
Touchés par le tremblement de terre de samedi, des Haïtiens marchent sous la pluie de la dépression tropicale Grace dans un camp de réfugiés aux Cayes, en Haïti, le 16 août 2021. AP – Joseph Odelyn

Dans le sillage du puissant séisme qui a frappé le sud-ouest d’Haïti il y a deux jours, provoquant la mort d’au moins 1 419 personnes, en blessant au moins 6 900 autres et détruisant au moins 37 000 habitations, la dépression tropicale Grace est arrivée sur la région, lâchant des pluies torrentielles sur Haïti ainsi qu’en Républicaine dominicaine.

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Après les dégâts du tremblement de terre, les pluies de la dépression tropicale Grace suscitent toutes les craintes d’inondations urbaines et de glissements de terrain. Selon le NHC, le centre d’observation des ouragans des États-Unis basé à Miami, des précipitations comprises entre 127 et 254 mm d’eau étaient attendues.

Aux dernières nouvelles, dans la nuit du 16 au 17 août, Grace se trouvait à environ 80 km à l’est de Port-au-Prince, et se déplaçait vers l’ouest, à environ 20 km/h avec des vents maximums soutenus de 55 km/h. La dépression devait passer la nuit sur la péninsule de Tiburon, puis s’orienter vers la Jamaïque, Cuba et les îles Caïmans.

Le long de la côte sud de l’île d’Haïti, beaucoup de bâtiments en béton se sont effondrés à cause du séisme, de magnitude 7,2. Des lieux de cultes ont aussi été détruits. Dans la commune d’Anse-à-Veau, dans les Nippes, avant les pluies, personne ne voulait rentrer chez soi, selon le père Louis Mérosné, joint par RFI.

Les gens dorment en plein air, ils demandent ce qu’ils peuvent faire, ce qu’ils vont faire avec cette pluie-là, cette tempête. On n’a pas de tente à leur donner, on n’a pas d’abris provisoire à Anse-à-Veau. C’est difficile. Les besoins immédiats, ce sont la question des tentes, la nourriture et l’eau. Nous avions déjà une difficulté à trouver de l’eau dans les robinets chez les gens, mais maintenant pour trouver de l’eau potable, il faut vraiment tourner partout pour trouver quelques gallons d’eau potable. Donc ça, c’est difficile. Puis, il faudra aussi reconstruire, mais ça, c’est à long terme.

Dans la petite ville balnéaire de Port-Salut, où s’est rendu notre correspondante Amélie Baron, comme dans le reste des régions affectées, les habitants faisaient face à un dilemme : rester dehors pour se protéger des répliques ou rentrer dans des bâtiments endommagés pour s’abriter des fortes intempéries de la dépression tropicale Grace.

De nombreux pays, dont les États-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique et l’Équateur ont offert leur assistance en personnels, rations d’urgence et équipements médicaux. Washington entend constituer une mission militaire conjointe et a déjà mobilisé des moyens, notamment pour évaluer la situation dans les zones sinistrées.

Avant les précipitations, les secours s’affairaient en hâte, à l’aide de camions et de tractopelles, comme dans la ville des Cayes, près de l’épicentre. Le Premier ministre, Ariel Henry, a décrété l’état d’urgence pour un mois dans les quatre départements affectés par la catastrophe et a remercié dimanche la communauté internationale.

► À réécouter : Après le séisme en Haïti, l’inquiétude avant la dépression tropicale

Des difficultés pour acheminer l’aide

La tempête tropicale a touché de plein fouet les régions déjà sinistrées par le séisme. C’est le cas de la ville des Cayes ou encore celle de Jacmel où les rues sont inondées par des forts torrents d’eau. Les intempéries compliquent encore plus l’acheminement de l’aide vers les trois départements du sud-ouest, selon la protection civile haïtienne. Le passage de la tempête met aussi en péril la vie de nombreuses familles qui sont obligées de dormir dehors, parce que leur habitation a été détruite par le séisme. Les hôpitaux sont débordés par l’afflux des blessés, et il manque de tout, que ce soit du matériel médical, de l’eau potable et de la nourriture. D’après les témoignages recueillis par RFI, l’aide arrive très lentement. Plusieurs pays de la région ont envoyé des avions chargés de médicaments et de vivres mais le problème c’est de les acheminer de la capitale Port au Prince vers les villes sinistrées. Les routes sont bloquées par les inondations, des glissements de terrains ou alors par des gangs armés. Le moyen le plus sûr est donc le transport aérien, par petits avions ou par hélicoptères. L’armée américaine a mobilisé huit hélicoptères mais à cause de la tempête Grace, ils n’ont pas encore pu atterrir à Port au Prince.

RFI

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