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Assises de Bamako : Le mécanicien pédophile

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Ivre mort, le jeune homme a tenté d’abuser sexuellement d’une fillette. Face aux juges, il a justifié son acte par l’état d’ébriété dans lequel il se trouvait au moment des faits. Trop simpliste pour convaincre les juges

 

BD est un trentenaire qui avait un penchant fort pour la boisson alcoolisée. C’est d’ailleurs à cause de l’état d’ébriété dans lequel était, qu’il a commis ce qu’il n’aurait pas du commettre.

Après une matinée bien arrosée dans un débit de boisson, il n’a pas hésité une seconde à abuser sexuellement de KS, une fillette qui, en temps normal, pouvait avoir l’âge de sa propre fille à lui. Car, cette dernière n’avait que cinq ans au moment des faits. à cause de cet acte, ce jeune mécanicien de profession est tombé sous le coup des dispositions de l’article 228 du code pénal pouvant donner lieu à des peines criminelles.

Nous étions dans un après midi de juillet 2020, quelque part dans un coin de rue du quartier de Baco-Djicoroni en Commune V du District de Bamako. Comme dans ses habitudes, BD, le héros de cette histoire avait fait irruption dans un débit de boissons pour ingurgiter une importante quantité d’alcool au point qu’il en est ressorti complètement KO. C’est donc un jeune homme totalement dans les éthers qui prit la rue en dandinant. Il avait même de la peine à se tenir sur deux jambes. Nous n’avons pas su si après cette partie de beuverie, il se rendait chez lui à son domicile, où s’il se dirigeait vers un autre débit de boisson pour passer le reste de la journée.

Cependant, il a été clairement établi qu’il errait déjà dans la rue. Pendant qu’il tenait à peine sur ses jambes, son chemin a croisé celui de la petite KS, sa future victime. Par malheur pour cette dernière, il n’y avait quasiment personne d’autre à l’endroit où ils se sont croisés. Généralement, l’alcool et le sexe vont de paire, dit-on. Ainsi, il a fallu que le mécano, complètement ivre, constate que la fillette était seule dans le coin de rue, pour qu’il nourrisse l’envie d’entretenir un rapport sexuel avec cette dernière. Et, dans les minutes qui ont suivi, tout est allé vite comme sur des roulettes.

Même s’il savait qu’il n’y avait pas monde à l’endroit où il venait de rencontrer sa petite victime, le mécano pédophile ne s’est pas donné la peine de vérifier si le coin était discret ou non. Immédiatement, il a entraîné la fillette vers une maison qu’il croyait isolée. Là, le pervers pensait qu’il était à l’abri de regards indiscrets. Une fois qu’il s’est trouvé seul avec la petite, tel un loup affamé qui venait de saisir sa proie dans sa gueule, il a commencé à faire des attouchements sur les parties intimes de la fillette.

Après quelques minutes de caresses intimes sur la pauvre, le mécano pédophile s’apprêtait à passer à l’acte. Mais hélas. « Seul Dieu le Tout-Puissant sauve un enfant », dit on. C’est au moment précis où il s’apprêtait à commettre sa sale besogne qu’une intruse, comme envoyée de Dieu, s’est présentée, non loin de ce couple d’un autre genre.

Nous serons informer par la suite qu’elle avait été alertée par les cris de protestation de la petite victime. Cette dame qui est venue mettre son pied dans le « plat » du mécano pédophile à la dernière minute, a aussitôt compris ses intentions. La posture dans laquelle il se trouvait avec sa victime laissait comprendre presque tout sur ses intentions.
à la vue de la scène insolite qui s’offrait à ses yeux, la dame n’a pas pu se retenir. Tout ce qu’elle a pu faire, c’est de crier à gorge déployée pour alerter le voisinage.

Les échos de sa voix étaient perceptibles à plusieurs dizaines de mètres des lieux. Comme s’ils n’attendaient que çà, des curieux sont sortis en masse pour envahir l’endroit d’où provenaient les cris de la dame. Une fois sur place, certains n’ont pas attendu pour comprendre réellement ce qui s’était passé. Ils ont pourchassé BD qui voulait fuir pour s’échapper. Mais l’état dans lequel il se trouvait, ne lui permettait pas d’aller loin. C’est ainsi après une légère course-poursuite, le pédophile qui s’était s’essoufflé, a été appréhendé sans grande difficulté. Il a frôlé le lynchage en pleine rue avant d’être conduit au commissariat de police le plus proche.

Très rapidement, les limiers ont diligenté son dossier pour le renvoyer au parquet du tribunal de la Commune V. La procédure judiciaire a ainsi poursuivi son cours normal, jusqu’à ce que le jeune mécano se retrouve à la Cour d’assises pour répondre à des faits de pédophile.

C’est un garçon filiforme qui s’est présenté devant les jurés pour que son sort soit scellé. Comme il était lucide à la barre, il s’est rendu compte de la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Raison pour laquelle, il n’a pas cherché à faire la politique de l’autruche. Le trentenaire n’a pas souhaité traîner les débats. Il a jugé nécessaire de dire toute la vérité sur cette affaire sordide qui l’avait amené devant les juges. Il a fait de même durant toute la procédure aux termes de laquelle il a comparu à la barre.

Comme il a décidé de coopérer avec la justice, celle-ci lui a exempté la terrible séance d’explication des faits. Et comme il fallait s‘y attendre, l’inculpé a mis son acte au compte de son état d’ébriété. Il a ainsi soutenu avoir agi sous l’effet de l’alcool, sans plus de détails. Tout ce qu’il a pu ajouter, c’est de se confondre en excuses, tout en jurant de ne plus retomber dans les mêmes travers.

« J’étais en état d’ivresse, quand je commettais l’acte. Je demande votre pardon. Je ne le referais plus », a dit l’inculpé très lucide. Trop tard et très simpliste après la commission d’une infraction criminelle du genre. La Cour lui a rappelé que l’alcool en elle-même en tant que boisson, constitue une circonstance aggravante en l’espèce, alors qu’il a été prouvé que le jeune homme était également drogué au moment des faits.

Qu’a cela ne tienne, les juges lui ont posé des questions pour comprendre en détails les raisons de son acte. Notamment, la qualité de boisson alcoolisée qu’il avait consommée, le nom de l’ami qui l’aurait drogué comme il l’a avait soutenu. Mais surtout, les jurés voulaient savoir pourquoi, s’en était-il pris à la fillette ?
En réponse à ces questionnements, excepté le fait d’avouer qu’il avait croisé sa petite victime dans la rue, l’inculpé est resté vague sans plus de précision.

La mère de la fillette est passée à la barre pour expliquer que le jour des faits, elle l‘avait envoyée à la maison. Par la suite, elle a été alertée comme tous les témoins lorsque la dame a surpris le pédophile. Au regard de tout ce qui précède, le ministère public ne voyait plus l’importance de faire durer les débats. Ainsi, le parquet a requis de maintenir l’inculpé dans les liens de l’accusation, sans le faire bénéficier de la moindre circonstance atténuante.

L’avocat n’était pas cet avis. Il a rappelé aux jurés qu’une faute avouée est à moitié pardonnée. Une occasion pour le conseil de plaider à fond des circonstances atténuantes pour son client. Avant que la Cour ne se prononce sur la peine, il a tenté de soutenir mordicus, la nécessité de réinsertion sociale de son client. D’où sa ferme volonté d’obtenir de la Cour une peine minimale…Lire la suite sur lessor

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