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Sur le vif : Un défi nouveau pour Paris

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Le président français Emmanuel Macron a réussi son pari de sortir des sentiers battus du traditionnel sommet Afrique-France. Pour la 28è édition, il a organisé un format inédit de la grand’messe franco-africaine. Avec ses interlocuteurs triés sur le volet, il s’est offert un tête-à-tête qui fut tout sauf un échange de propos convenus.

Mais ce n’est pas la première fois que la jeunesse se fait entendre lors des grands raouts de la Françafrique. Lors du sommet tenu à Bamako en 2017, la porte-parole de la jeunesse africaine avait tenu des propos qui avaient résonné longtemps dans les oreilles. « Si vous ne vous occupez pas de la jeunesse, elle s’occupera de vous », s’était-elle exclamée. Des propos prémonitoires qui annonçaient la place de plus en plus importante de la jeunesse dans le débat sur le devenir du continent.

Si la France a jugé bon d’écouter la société civile africaine en lieu et place de la classe dirigeante, elle a entendu la voix de plus en plus forte de celle-ci. Le sommet de Montpellier est une étape dans les efforts de l’ancienne puissance coloniale de trouver une solution à la «révolte» de l’opinion africaine contre sa présence jugée trop pesante sur le continent noir. Elle est consciente que la relation franco-africaine aborde à un tournant décisif comme ce fut le cas lors des indépendances africaines.

À l’orée des années 60, devant la déferlante des revendications indépendantistes et face à l’hostilité des Américains et des Soviétiques – les deux superpuissances de l’époque goûtaient peu le colonialisme -, la France a dû se résoudre à faire le deuil de son Empire colonial. Elle a préparé l’indépendance de ses colonies à sa manière en réussissant à conserver une très forte influence, contrairement aux autres puissances coloniales.

«Nous avons accordé l’indépendance à ceux qui la réclamaient le moins, après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d’intransigeance», plastronnait, un rien cynique, Pierre Mesmer, en évoquant la manière dont la France a organisé l’indépendance de ses colonies. Pierre Messmer fut l’un des acteurs majeurs du processus de décolonisation en Afrique. Avec la fin de la colonisation, la France est partie de l’Afrique pour mieux y rester.

Elle a réussi à maintenir des bases militaires dans certains pays, à garder la haute main sur la gestion du franc CFA, à réserver la part du lion pour ses entreprises dans l’exploitation des matières premières. Dans son pré carré, longtemps, Paris faisait et défaisait les pouvoirs politiques.

 

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