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Mystère autour de la mort d’un colonel français à Bamako : un mort et beaucoup de zones d’ombre

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Il était Colonel dans l’Armée française et répondait au nom d’EDOUARD, la cinquantaine révolue. Il a été trouvé mort dans sa chambre à coucher le Samedi 30 octobre 2021, sise au quartier Hippodrome Rue 240. Il était porté disparu depuis le jeudi 25 Octobre.

 

 

 

Ce sont les domestiques qui ont constaté sa disparition depuis cette date (jeudi 25 Octobre). La cuisinière a d’abord constaté que les repas qui lui étaient réservés dans le congélateur restaient intacts. Les employés de la maison aussi avaient cessé de l’apercevoir. Il était tout simplement introuvable. Et le personnel commençait à s’inquiéter. A raison !

 

La cuisinière qui faisait également office de femme de chambre décida d’appeler un de ses proches, un Capitaine de l’Armée Française. Et ensemble avec les membres du personnel, ils forcèrent la porte de la chambre à coucher.

 

Là, ils trouvèrent Edouard baignant dans une mare de sang et une arme (un P.A) déposée à côté du corps sans vie.

 

Appel fut alors lancé aux autorités dont le Commissariat de police du 17ème Arrondissement territorialement compétent, une équipe de la police scientifique et de la Brigade d’Investigation judiciaire (BIJ).

 

Plus tard, des Experts de la MINUSMA arrivèrent sur place laissant du coup entendre que le défunt était membre de cette mission onusienne au Mali.

 

Il ressort des confidences recueillies sur place que le projectile a perforé la tête de la victime de part et d’autre pour ensuite ricoché sur l’armoire avant de se loger dans le mur de la chambre. Un suicide ?

 

Une chose est sûre : le corps gisait sur le lit avec des traces de sang et l’impact d’une balle était visible sur l’armoire et le mur. Pour autant, rien n’indiquait qu’il s’agit de la balle qui a servi à tuer le colonel.

 

Et des Experts en balistique que nous avions sollicités signalent que la probabilité que la tête de la victime ait explosé suite à l’impact, dans un environ de quelques mètres-carrés était très élevée. Moins prosaïquement, un tir de cette nature serait forcement à bout portant à cause de l’exigüité de la pièce et aurait dû emporte le crane de la victime.

 

Il se trouve ici que le projectile a fait un trou dans le crane pour sortir, ricocher sur l’armoire pour ensuite se loger dans le mur. Bizarre !

 

Aussi et à l’heure actuelle, les analyses n’ont pas confirmé que le projectile ayant fait tout ce parcours, ait été tiré par l’arme retrouvée auprès de la victime.

 

La victime aurait-elle été abattue ailleurs et sa dépouille transportée ici et avec une mise en scène ? Un meurtre déguisé ?

 

Cette thèse n’est point à écarter dans la mesure où aucun membre du personnel (gardiens de jour et de nuit, cuisinière) et voisin n’a entendu le moindre coup de feu. Et l’arme trouvée auprès de la dépouille n’était pas munie de dispositif silencieux.

 

Difficile, à l’heure actuelle, de parvenir à une conclusion indéniable.

 

Signalons qu’un des gardiens (celui de nuit) ainsi que la femme de chambre ont été retenus à la BIJ. Cette dernière avait curieusement le numéro du Capitaine de l’Armée Française, seul compagnon connu du Colonel Edouard au Mali. Mais pourquoi diantre ?

 

A suivre

 

Dominique Toreto

 

Source: Canard Déchainé

 

 

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