Les services pénitentiaires russes ont annoncé le licenciement de 18 de leurs employés. Une réponse au scandale suscité par la diffusion de vidéos qui montrent des tortures systématiques dans une prison du pays.
Il y a un mois Gulagu.net publiait ces vidéos d’une extrême violence, des images de viols d’actes de tortures tournées à la demande des autorités selon l’ONG. Rapidement après le chef des services pénitentiaires locaux démissionnait, des cadres étaient limogés et cinq enquêtes ouvertes. Au total il y a donc eu 18 licenciements. Onze autres employés sont poursuivis pour les « plus graves » manquements disciplinaires selon le directeur par intérim de l’administration pénitentiaire de la région. Sa déclaration survient au lendemain de la diffusion de nouvelles vidéos par le projet Gulagu.net. Des vidéos de viol commis dans la même prison.
Ce mercredi 10 novembre, les procureurs russes ont également décidé de classer sans suite les poursuites contre le lanceur d’alertes qui avait révélé ces vidéos. Suite à ces révélations Serguei Savelev a dû se réfugier en France. Ce ressortissant biélorusse s’est procuré les vidéos dans le système de la prison lorsqu’il y était lui-même détenu.
Le système carcéral russe est très régulièrement entaché de scandales de tortures commises de façon quasi-institutionnalisée par des gardiens ou d’autres détenus dans le but notamment d’obtenir des aveux sous la contrainte.
RFI
