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Moussa Sawadogo du Burkina Faso : « Les journalistes doivent avoir une culture générale très élevée, en faisant très attention ».

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« Aujourd’hui  les journalistes sont dans un cadre concurrentiel, tout le monde veut aller vite, être le premier à donner l’information, tout le risque de courir auprès du scoop. Or, courir derrière le scoop pose des problèmes au journaliste et  peut lui pousser à commettre une erreur de manque de vérification, de manque d’équilibre et d’authenticité de son information. La société démocratique a fait de telle sorte que tous les citoyens aient droit  à l’information et à la liberté d’expression. Le digital permet à chaque citoyen de s’exprimer. Maintenant n’importe qui peut s’asseoir dans sa chambre pour faire une publication sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui un seul individu peut être plus puissant qu’un organe de presse parce qu’il a plus d’audience qu’un organe de presse. De ce fait, cette personne entre en concurrence avec les  medias. Si cette personne n’est pas un journaliste il va publier des informations, il sera écouté plus que les medias parce qu’il peut atteindre des  gens  plus que des medias,  alors que l’information donnée ne sera  marquée de source  de l’authenticité  et de la vérité. C’est un danger, les journalistes doivent constamment se remettre en cause.  La réalité met à rude épreuve les journalistes. Alors que chaque fois  s’il y a  crise d’information et de société c’est vers des journalistes qu’on revient. Les journalistes doivent avoir une culture générale très élevée, en faisant très attention ».

Mme Zongo Zenevieve : épouse de Feu Norbert Zongo :

« Malgré les situations difficiles, les journalistes jouent leur partition sur la liberté d’expression et de la presse »

« Les journalistes jouent leur partition à la promotion de la liberté d’expression et de la presse depuis la disparition de Norbert Zongo. Malgré les situations difficiles, ils continuent à se battre et à lutter pour la liberté de la presse. Mon mari était un homme intègre, et un journaliste d’investigation, il a beaucoup  contribué à la liberté de la presse et aujourd’hui ses confrères bénéficient de cette liberté de  presse ».

Marianne Mujing Yav Muland : journaliste  congolaise

« Les autorités doivent apprendre à faire confiance à la presse africaine, parce que nous avons des compétences…»

« Il est temps que les medias s’adaptent à des réalités du moment. Il est temps que les medias africains prennent les choses en main. Quand je quittais  mon pays, je ne pensais pas  que cette 9ème édition sera à la hauteur, parce que la crise économique, sanitaire a fait en sorte que plusieurs participants ont désisté à prendre part à ce FILEP. Aujourd’hui, les autorités africaines donnent plus d’importance à la presse internationale  que celle locale. Je vois que  c’est un complexe de leur part. Nos autorités doivent apprendre à faire confiance à la presse africaine, parce que nous avons des compétences et la méritocratie ».

Propos recueillis par Fatoumata Coulibaly, envoyée spéciale à Ouaga

Le Sursaut

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