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RDC: défaite en 2013, la rébellion du M23 a repris ses activités militaires au Nord-Kivu.

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Une nouvelle attaque attribuée au « Mouvement du 23 mars », qui se fait également appeler Armée révolutionnaire du Congo, a visé mardi une position de l’armée congolaise dans le territoire de Rutshuru, à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de la ville de Goma. Le bilan fait état d’une vingtaine de soldats tués lors des combats, selon des sources locales et la société civile. Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

 

Les forces armées congolaises confirment les affrontements mais pas les lourdes pertes. Elles confirment néanmoins qu’un colonel fait partie des victimes. L’attaque a visé une position de l’armée près du parc des Virunga, à Nyesisi. Des pertes ont également été enregistrées du côté des rebelles, mais aucune source encore moins l’armée ne précise leur nombre. Ce n’est qu’hier que le gouverneur militaire de cette province s’est rendu dans la région pour une visite de « réconfort des troupes ».Pour les autorités politico-militaires, les rebelles cherchent à couper la route commerciale et stratégique qui relie le territoire de Rutshuru au reste de la province du Nord-Kivu. Certaines sources militaires estiment que le but du M23 est de faire « monter les enchères » pour obtenir de nouvelles discutions avec le gouvernement. Le mouvement est accusé depuis octobre dernier d’attaquer des positions de l’armée.

 

En décembre, il avait reconnu que ses combattants étaient revenus sur le terrain, mais faisaient face aux « provocations de l’armée congolaise ». La société civile du Nord-Kivu a régi hier soir face à la résurgence des attaques du M23. Dans un communiqué, elle recommande au chef de l’armée d’organiser une mission d’urgence en province pour « réorganiser les troupes » et « augmenter les effectifs militaires afin de faire face aux attaques répétitives et meurtrières du M23 ».Des combats toujours en cours

 

Ce jeudi matin, les combats continuent, mais les habitants confirment qu’ils ont baissé d’intensité. On serait désormais sur des affrontements sporadiques, toujours concentrés sur une demi-douzaine de localités, à environ quarante kilomètres au nord de Goma.

 

Fait inquiétant, selon une bonne source, des familles de militaires auraient commencé à évacuer. Un « mauvais signe » confie un habitant, qui explique aussi que des habitants ont fui les violences vers Rutshuru centre, vers Kiwanju ou encore le centre de Rugari. « Les habitants connaissent les agissements du M23 et ces violences ont réveillé des mauvais souvenirs », indique cette source qui craint que la situation ne dégénère et que les FARDC finissent par fuir.Le groupe armé avait officiellement été défait en 2013, « mais il a été dispersé, pas anéanti », précise Jonas Pandasi. Le Rapporteur général de la société civile de Rutshuru ajoute que le mouvement peut se réorganiser dans cette zone de parcs et forêts. « Ses hommes s’infiltrent, parlent souvent la langue locale, recrutent où se font passer pour des habitants », dit-il. L’organisation demande donc que l’état de siège, pourtant décrété le 6 mai, soit « réellement appliqué ». « Que l’armée fasse son travail car Rutshuru est la porte d’entrée pour déstabiliser la province », selon Jonas Pandasi.

RFI

 

 

 

 

 

 

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