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Exactions du chasseur Sinè Dembelé et ses hommes à Siribilaboundi et à Toridagako : Le cri de coeur du Collectif des victimes

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Il invite les autorités de la transition à prendre leurs responsabilités, afin de mettre fin à la souffrance des populations

 

 

 

Pour informer l’opinion nationale et internationale sur la problématique de la  crise sécuritaire du cercle de Niono en général et celle des exactions du chef du groupe d’autodéfense, Sinè Dembelé et ses hommes basés à B6 contre les populations dans les communes de Toridagako et Sirifilaboundi en particulier, le Collectif des victimes de la crise sécuritaire du Cercle de Niono a animé, le samedi 26 février 2022 à la Maison des Aînés une conférence de presse. Deux étapes essentielles, ont marqué cette rencontre avec la presse animée par l’honorable Amadou Araba Doumbia, en présence de Aguibou Sow, coordinateur de la Coalition des associations des ressortissants de Niono à Bamako, la genèse de la crise sécuritaire qui prévaut dans le cercle de Niono et des témoignages des victimes des exactions du chasseur Sinè Dembélé et ses hommes. Parmi ces témoins, Youssouf Coulibaly de B3 Médina coura, Seydou Dembélé, conseiller au chef de village de B3, Oumar Bouaré Ndobougou Kan, Mahamadou Diallo, ND16 Dabakan, Modibo Sidibé Mamoutou Haidara B3, Drissa Konaté Niono ont tous, à l’unanimité, condamné les exactions du chef groupe d’autodéfense, Sinè Dembélé et ses hommes qu’ils considèrent comme des bandits armés qui sont en train de déposséder les populations de leurs biens. Ils ont aussi invité les autorités de la transition à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à leurs souffrances.

 

Dans leurs témoignages, ils ont révélé que le chasseur Sinè Dembélé serait soutenu par certains membres du Gouvernement de la transition notamment le ministre de la Réconciliation, le colonel major Ismaël Wagué. Selon les témoignages des victimes, à chaque passage du ministre Wagué à Niono, il s’entretient personnellement avec le chasseur Sinè Dembélé.

 

Introduisant les débats l’honorable Amadou Araba Doumbia a declaré: ”nous les ressortissants de Niono, précisément le Collectif des victimes de la crise sécuritaire qui prévaut dans le cercle, avons souhaité  rencontrer les journalistes pour attirer l’attention sur la situation dans le cercle, précisément dans les communes de Siribilaboundi et Toridagako”.

 

Qu’est ce qui se passe là-bas concrètement dans le cercle de Niono ? Selon Amadou Araba Doumbia, dépuis que la crise a éclaté à Niono il y a des civils qui se sont regroupés en groupes d’autodéfense pour protéger les populations contre les forces de mal.

 

Selon le conférencier, il y avait des doutes sur certains éléments de ces groupes, notamment à Siribilaboundi et Toridagako. Donc, il faut attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale et surtout les autorités de la transition sur cette situation qui n’a que trop duré, a-t-il expliqué. Avant de dénoncer le comportement du chef chasseur (Dozo), Sinè Dembelé et ses homes, basés à B3 dans la commune de Siribilaboundi qui sont en train de faire des choses qui ne vont pas dans le sens de la défense de l’intérêt des populations qui souffrent beaucoup. ”C’est pourquoi, nous avons appelé la presse ici à nos côtés pour faire des témoignages devant les journalistes des exactions que ce dernier est en train de faire subir aux paisibles populations au nom de la paix et de la sécurité”, a-t-il dit.

 

Au début de cette crise, l’Armée malienne n’était pas très présente sur le terrain, selon l’honorable Amadou Araba Doumbia, c’est ce qui a fait que dans certaines localités les groupes d’autodéfense ont pris le dessus. Mais ces derniers temps, les FAMa sont présentes sur le terrain et elles sont  en train de faire des belles choses pour la sécurisation du cercle de Niono, a-t-il signalé. ” Nous avons des bons espoirs, avec le retour de l’Armée malienne dans le cercle”, a-t-il ajouté. ” Nos inquiétudes aujourd’hui, c’est par rapport à ces groupes d’autodéfense qui agissent de façon non orthodoxe” a fait part l’honorable Amadou Araba Doumbia, avant de demander aux autorités de prendre leurs responsabilités face à cette situation. Car selon lui, le métier des armes,  c’est sous la responsabilité de l’Etat pour la défense du territoire, de la sécurité des personnes et de leurs biens, permettre aux populations d’aller et de revenir. ”C’est la mission régalienne de l’Armée qu’on ne peut pas sous traiter. Ce n’est pas le travail d’un groupe d’autodéfense. Ils l’ont fait parce qu’il y’avait un vide, mais ils ne sont pas formés pour la défense de l’intégralité territoiriale, pas d’encadrement adéquat pour faire cette mission à hauteur de souhait sans bavure. Mais, s’il y a des bavures, elles doivent être dénoncées et l’Etat doit prendre ses responsabilités par rapport à cette situation”, a-t-il vivement interpellé.

 

AMTouré

Source: 22 Septembre

 

 

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