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Propos d’Amadou Albert Maiga sur Kidal : Le tacle de Tabalé

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Dans sa récente apparition sur les réseaux sociaux, Amadou Albert Maiga, membre du conseil national de transition non moins premier vice- secrétaire parlementaire, a tenu des propos assimilables selon le mouvement Tabalé à un appel à la belligérance. Le Tabalé se désolidarise intégralement des propos d’Amadou Albert Maiga et demande au Gouvernement et au CNT d’en faire autant pour rassurer toutes les parties prenantes à l’Accord d’Alger.Le vendredi 10 février dernier sur les réseaux sociaux, le vice-secrétaire parlementaire du Conseil National de la Transition (CNT) a publié une vidéo dans laquelle il expose au monde entier la situation du Mali, plus précisément celle de Kidal.

 

Selon Amadou Albert Maiga, « Cette guerre est inévitable », tout en appuyant sur le fait que l’armée serait en train de s’équiper pour faire de l’affaire de Kidal un vieux souvenir.

 

 

Une déclaration qui n’a pas laissé la CMA indifférente. L’ex rébellion prend cette déclaration au sérieux et la qualifie de va-t-en-guerre, a dit sur les réseaux sociaux l’un de ses porte-paroles, Mohamed Maouloud Ramadane.

 

 

«Nous condamnons cette déclaration va-t-en-guerre d’un responsable de l’une des premières institutions » du pays, et « nous prenons la communauté internationale à témoin face à de tels agissements », a dit le leader de la CMA.

 

A cet effet, parallèlement à la déclaration de Mohamed Maouloud de la CMA, le mouvement Tabalé a aussi assimilé les propos du vice-secrétaire parlementaire du Conseil National de la Transition à un appel à la belligérance entre fils d’un même pays, témoignant d’un mépris et d’une méconnaissance jamais révélés de la fonction de parlementaire au Mali. « Ils témoignent surtout du mépris pour la vie des Maliens, qui sont par ailleurs prêts à verser leur sang pour la défense et la sécurité du Mali, comme chanté dans notre hymne national », persiste Tabalé.

 

Ces propos, en outre, occultent les efforts inlassables en cours pour un rapprochement des points de vue sur l’épineuse question de l’Accord d’Alger, dont toutes les parties signataires tiennent à la mise en œuvre dans un cadre de dialogue et de compromis respectueux de l’intégrité du territoire malien et du respect des spécificités du terroir. Pire, ces déclarations créent une grave confusion entre la montée en puissance des FAMa, pour la défense et la sécurité du Mali, et la volonté des autorités de la transition de voir un Mali de paix, par la fin de la crise dite du nord, à travers des échanges entre maliens. «Maiga s’est-il souvenu que pour moins que ça et dans le plus grand mensonge, la Libye de Kadhafi a été bombardée par l’OTAN, raison principale de la déstabilisation du Sahel ? » s’est interrogé le mouvement Tabalé.

 

 

Dans sa déclaration du lundi 13 février, le Mouvement Tabalé, en sa qualité d’observatoire de la bonne gouvernance et de plateforme de veille citoyenne panafricaine, avant de lui remémorer sur le fait que malgré les difficultés, l’accord est toujours d’actualité et qu’ aucun mouvement armé signataire dudit accord n’est rentré en belligérance avec l’armée malienne, attire l’attention de Maiga sur le fait qu’il est censé parler au nom du peuple malien, nonobstant qu’il soit, faut-il le lui rappeler, au CNT par voie de nomination.

 

« Qu’il ne jette donc pas, de grâce, l’opprobre sur l’autorité qui l’a nommé et qui sait où aller et comment », fustige le mouvement Tabalé.

 

Par conséquent, le Mouvement Tabalé, étant une composante du peuple malien et africain, se désolidarise intégralement des propos d’Amadou Albert Maïga, premier vice-secrétaire parlementaire du Conseil National de Transition (CNT).

 

Par ailleurs, « le Mouvement Tabalé demande au Gouvernement et au CNT d’en faire autant pour rassurer toutes les parties prenantes à l’Accord d’Alger, que les propos du Dr Maïga n’engagent que sa personne et ne reflètent pas le point de vue des deux institutions. Le faire sera un signal fort pour l’apaisement. Ne pas le faire, laissera la porte ouverte à toutes les formes d’interprétations et risquera de fragiliser la position de l’Etat dans le processus du dialogue pour la paix et la réconciliation, termine-t-il ».

 

Oumar Sawadogo

Source: L’Observatoire

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