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Retrait précipité de la Minusma de certaines emprises au Nord du Mali : Les FAMa fourbissent les armes, la guerre de Kidal aura-t-elle lieu ?

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Au moment où les Forces armées maliennes (FAMa) restent fidèles à la résolution 2690 des Nations unies qui encadre le retrait de la Minusma du Mali, les rebelles de Kidal digèrent mal la situation sur le terrain. Ils se retrouvent à la périphérie de la ville, pendant que les FAMa se préparent à l’occuper, ouvrant la voie à un possible affrontement. En revanche, la Minusma est accusée à tort ou à raison de ne pas jouer franc jeu dans cette histoire.

Que cache donc le retrait précipité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) de ses postes avancés de Kidal ? En faisant le lien avec les déclarations du ministre français des Armées devant les sénateurs le 11 octobre 2023, on peut en déduire que la Minusma est toujours instrumentalisée par la France qui est loin d’avoir renoncé à son plan machiavélique de partition du Mali. L’Hexagone a tout fait pour que l’Opération Serval s’arrête aux portes de Kidal. Et visiblement, l’Elysée est train de tout mettre en œuvre pour que les Forces armées maliennes (FAMa) ne puissent pas prendre possession des camps de la mission onusienne dans la région de Kidal où la France dispose encore d’une marge de manœuvre pour déstabiliser le pays.

Le chef déchu ne peut souhaiter que le mal à son village, dit l’adage mandingue. Il faut être naïf pour croire que la France va digérer son éviction du Sahel et foutre la paix à notre pays après l’échec de ses premiers plans de déstabilisation. Par la «faute» des jeunes officiers maliens, la France afrique est bousculé dans une zone où elle avait toujours «bénéficié d’une valeur ajoutée politique, diplomatique et militaire». La dégringolade a commencé le 31 janvier 2022, quand notre pays a expulsé l’ambassadeur de France, Joël Meyer. Une «offense» suivie d’autres les mois suivants et que l’Hexagone ne pardonnera jamais au Colonel Assimi Goïta et compagnie.ne faut pas répondre à toutes provocations et offenses d’une puissance en décadence ; la posture actuelle de nos autorités est salutaire. Le rappel à l’ordre de la Minusma est intervenu au bon moment, à la veille de son retrait des camps stratégiques de Tessalit, Aguelhock et Kidal. Trois camps dont le contrôle est aujourd’hui indispensables pour reprendre possession du nord du pays. La Minusma doit comprendre qu’elle a toutes les raisons de rester dans le juron de la légalité (résolution 2690 du conseil de sécurité) pour un retrait sécurisé sous la protection des FAMa.

En se laissant instrumentaliser par la France, qui la pousse à rouler le Mali dans la farine à Kidal, elle s’expose à une fin de mission cauchemardesque !

Moussa Bolly

 

 

Source : Le Matin

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