Le peuple du Mali connait une époque de changements politiques, économiques, culturels et sociaux fondamentaux, un processus fait de mutations irrésistibles qui confèrent un dynamisme sans pareil à l’évolution positive de l’ensemble de nos villes et campagnes.
Un vaste chantier de restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national est en cours avec de brillants succès, concrétisés par la reprise de zones stratégiques telles que la ville de Ber le 13 aout 2023, Anéfis le 07 octobre, Tessalit le 18 octobre, Kidal le 14 novembre et Aguelhok le 20 décembre 2023. D’accord avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui dit: «Les FAMa ont restitué aux Maliennes et aux Maliens, leur honneur et leur dignité, mais surtout, la confiance et le sentiment d’être une grande nation, pour laquelle désormais rien n’est impossible».
Le Mali va amorcer et, j’espère, réussir «un dialogue inter-maliens» de consolidation de notre Unité Nationale et du vivre ensemble.surtout au niveau du cadre de vie. Elles souhaitent une modification du rôle des hommes politiques et du mode d’exercice du mandat. En effet, la nature du mandat confié aux responsables politiques de tous les niveaux impose d’être précisée.
Les élections s’imposent pour une bonne sortie de la transition, mais pas dans la précipitation et le bon vouloir de ceux qui aspirent à voir le Mali se désagréger. Les élections se feront dans la mesure de nos moyens et des conditions spécifiques du Mali, n’en déplaise à ceux qui pensent gérer le Mali à la place des maliens et leurs alliés locaux, temps révolu à jamais. Le moment de l’élection passé, le débat démocratique suppose un contrôle du mandat en cours d’exercice.
Dans le contexte nouveau, avec les élections du Présidant de la République, des députés à l’Assemblée Nationale en vue, et au niveau de toutes les collectivités territoriales, un rappel sur les dérives, voir, la moralité de certains candidats qui nous représentaient à l’Assemblée Nationale, et qui ont fait l’objet d’inquiétudes, et de réprobation des citoyens qui étaient inquiets, est nécessaire:
Ils étaient inquiets sur le manque de rigueur dans certains choix de candidats qui nous représentaient à l’Assemblée Nationale;
Inquiets du niveau de formation d’un grand nombre de ces représentants.
Ils étaient inquiets de l’introduction dans nos institutions de l’argent qui a été à plusieurs niveaux l’élément déterminant dans le choix des candidats aux élections législatives.
Ils étaient inquiets des avantages monétaires disproportionnés accordés et en perpétuelle évolution à des fonctions électives.
Dans un tel contexte, si nous ne prenons garde, ne courons-nous pas le risque d’avoir des réseaux statiques de pouvoir qui incarnent une politique de prédation et qui vont accentuer immanquablement le clientélisme et induire un fonctionnement absolutiste ?
Ne courons-nous pas le risque d’avoir des institutions-refuges ?
Souhaitons et œuvrons pour qu’il n’en soit point ainsi avec le Mali Kura.
Cheick Mouyedine Pléah COULIBALY
Source : Inter de Bamako