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Terrorisme : Le poseur d’explosifs de retour

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Né vers 1994, Bassirou Ibrahim Larbi spécialiste des explosifs, a été confondu pour port d’arme illégal en relation avec un groupe terroriste. Il a été condamné par la Cour d’Assises spéciale le mercredi 13 octobre à la perpétuité et à 2 millions de F CFA d’amende.

Toutes les sessions de la Cour d’Assises de ce mois sont exclusivement centrées sur les affaires de terrorismes. Reconnu coupable des faits à lui reprochés, Bassirou Ibrahim a été condamné à la prison à vie et soumis au payement de 2 millions de F CFA.

Libéré le 4 octobre 2020 dans le cadre des échanges entre groupes terroristes et l’Etat malien, l’inculpé pour la même cause ne met pas fin à ses activités. Il vient d’être embastillé une nouvelle fois.

Le 9 mars 2020, une opération de ratissage fut menée par la force Barkhane, dans le secteur de Dioro, Commune rurale de Gossi cercle de Gourma-Rharous, au cours de laquelle, le nommé Bassirou Ibrahim est interpellé en possession d’un AK47, 07 chargeurs 420 cartouches, 01 gilet de combat, une baïonnette, une lunette RPG7, un plateau de pression et des câbles électriques rouges et jaunes, un PM N°56-13628297, et surtout un téléphone portable dont l’exploitation a relevé plusieurs contacts avec des individus mis en cause dans les affaires de terrorisme.

Il résulte des charges contre Bassirou Ibrahim Larbi, d’avoir à Tessit, région de Gao courant 2019, appartenu à Al Nustra ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation et la terreur. À la barre, Bassirou Ibrahim rejette catégoriquement les faits à lui reprochés. Il dit appartenir à Ganda Izo « qui est d’ailleurs reconnu par l’État ». Selon lui, l’AK47 lui a été offerte par son père pour participer à la sécurité de la société et des bétails. Parmi les contacts de son téléphone, il dit connaitre un certain Diallo qui est incarcéré, un ami dont l’activité lui était inconnue. Pour la défense, Me Mohamed B. Touré posa une question restée sans réponse par la Cour présidée par Gaoussou Sanou. Le simple fait d’avoir une relation avec un terroriste fait-il de nous un terroriste ?

« Le téléphone n’appartient pas à mon client car toutes les puces sont enregistrées sous le nom de leur détenteur et le service Orange ne désigne pas mon client. Selon l’article 412, le juge doit se baser sur des preuves. Dans un pays en guerre et dont la sécurité demeure jusqu’à présent très fragile, chacun est responsable de la sienne », a dit Me Touré.

Considérant que ces fait sont prévus et punis par les dispositions de l’article 6 et 13 de la loi n°08-025 du 23 juillet 2008 portant répression du terrorisme au Mali la Cour a appliqué la peine criminelle.

 

Aboubacar Sidiki Diarra

(Stagiaire)

 

 

 

COUR D’ASSISES

L’électricien était terroriste

 

Né vers 1979, Aboubacrine Ag Mohamed est un agent d’EDM de Tombouctou. Accusé de complicité de terrorisme, de détention d’arme et de munitions de guerre en relation avec une entreprise terroriste, il a été condamné à la perpétuité et à 10 millions de F CFA.

 

Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, Aboubacrine Ag Mohamed prend la peine maximale à la Cour d’Assises présidée par Ibrahim Dembélé. Mécanicien de formation, il offre ses services au plus offrant.

Courant mars 2020, les agents de la force Barkhane, au cours d’une patrouille, interpellent le nommé Aboubacar Ag Mohamed au nord de Tombouctou, entre les localités d’Atouale et Izwaya, à bord d’un véhicule de marque Toyota, en possession des armes et des munitions. Très vite incarcéré par ladite force il a été conduit à Gao puis transféré à Bamako pour la suite des enquêtes.

Aboubacrine Ag Mohamed monnayait son talent de mécanicien aux groupes djihadistes. Il était chargé de l’entretien des moteurs et percevait comme salaire mensuel la somme de 125 000 F CFA et 20000 F CFA d’indemnité par mois. Son employeur le nommé Abdoul Malik responsable d’un groupe djihadiste l’aurait envoyé dans le grand Sahara pour selon lui, dépanner un de ses véhicules moyennant une somme de 125 000 F CFA. C’est de retour de cette mission qu’il a été appréhendé par la force Barkhane en compagnie d’autres personnes tous des employés du nommé Abdoul Malik.

À la barre, Aboubacrine Ag reconnait les faits tout en essayant de se disculper arguant que ces armes lui auraient été remises pour les besoins de service. Notamment pour la sécurité des installations d’EDM où il y était employé comme mécanicien. « Vers 2012, le nord du Mali était presque infernal par les groupes djihadistes, il fallait protéger les matériels », dit-il.

Ses arguments ne tiennent pas comme moyens de défense face à l’évidence des faits. Le juge a mis l’accent sur la haute trahison de sa patrie et de sa mauvaise foi. Aboubacrine Ag Mohamed est inculpé d’avoir à Atouale dans la région de Tombouctou en 2017, en tout cas depuis moins de dix ans, détenu une arme et des munitions de guerre, en relation avec une entreprise terroriste ayant pour but de troubler l’ordre public par la peur et l’intimidation.

Considérant que ces faits sont prévus et punis par les articles 6, 7 et 13 de la loi n◦08-025 du 23 juillet 2008 portant répression de du terrorisme en République du Mali peuvent donner lieu à l’application des peines criminelles.

 

Aboubacar Sidiki Diarra

(Stagiaire)

Mali Tribune

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