Enrôlé pour une seconde fois à la Cour d’assises, qui se tient à Banankabougou, le dossier a fait l’objet d’un nouveau renvoi, hier mardi, par les membres de la Cour. Ainsi, les justiciables vont devoir encore attendre longtemps pour connaitre le verdict de ce dossier dont les faits se sont produits courant 2019 à Niono (Ségou).
Ce sont plus d’une vingtaine d’accusés qui ont comparu, hier mardi, pour des faits » d’associations de malfaiteurs, meurtre, rébellion, coups et blessures volontaire, destruction de l’édifice public, dommage volontaire à la propriété mobilière d’autrui « . Ainsi, le jugement, qui devrait s’étaler sur 13 jours, soit du 10 au 23 janvier, selon les informations du rôle, a été renvoyé.Cette décision a été prise après un retrait des membres de la Cour, suite à des discussions houleuses entre la Cour, les avocats et le ministère public représenté par le Procureur Bandiougou Diawara. La Cour a, toutefois, demandé l’inculpation du maire de Niono au moment des faits et le témoin Ely Dembélé. Aussi, elle a demandé à la partie poursuivante notamment le ministère public de fournir l’arme ayant servi de tuer le Commissaire Issiaka Tounkara.
Rappelons que c’est le jeudi 19 septembre 2019 que des manifestants ont pris d’assaut le commissariat de police de Niono » pour exiger le départ du commissaire chargé de la ville « . Ainsi, armés de projectiles, les frondeurs ont saccagé les lieux et agressé le personnel. Selon le ministère de la sécurité, » les policiers débordés se sont retirés et, dans leur retraite, le commissaire divisionnaire Issiaka Tounkara, blessé à la tête, a été rattrapé et assassiné par les manifestants « . Aussi, le bilan officiel fait état de deux morts (le chef du commissariat et un civil), vingt-deux blessés, dont un gendarme et quatre cas graves parmi les policiers. On déplore également des blessés du côté des manifestants.
O.BARRY
Source: L’Indépendant
