La communauté peule de Paris rassemblée face à l’horreur. Une semaine après le massacre d’au moins 160 personnes dans le village d’Ogossagou au centre du Mali, samedi 30 mars, environ 500 personnes ont manifesté depuis la gare Montparnasse jusqu’à l’ambassade du Mali à Paris.
Des manifestants qui redoutent que les violences s’amplifient et en appellent à une réaction forte du gouvernement malien.
On écoute Mimo Dia, l’organisateur de la manifestation.Quand je vois mon peuple être massacré comme ça, je pense que c’est vraiment inadmissible. C’est juste pour dire au gouvernement malien qu’on a vraiment ras-le-bol d’entendre à chaque fois qu’il y a des Peuls qui sont assassinés à gauche, à droite… C’est des massacres en fait… si ça continue comme ça, c’est une marche vers le génocide. Les Dogons et les Peuls ont toujours existé. Même au jour d’aujourd’hui, au moment du massacre, il y a des villages de Peuls qui cohabitent avec des villages dogons et qui s’en fichent royalement du conflit. Donc, ce n’est pas un problème de Dogons. C’est un problème politique. L’armée malienne a sous-traité la sécurité des Maliens qu’elle a remise aux Dogons. Ça, il faut que ça s’arrête ! C’est la raison pour laquelle nous voulons une chose très simple: dissoudre toutes les milices qui existent au Mali. Procéder, donc, à leur désarmement total, (identifier) toutes les personnes qui sont impliquées dans ces massacres, y compris la milice Dana Amassagou, y compris, même, les autorités maliennes qui sont des complices, pour que toutes ces personnes-là soient attrapées, jugées convenablement, afin que justice soit rétablie. Nous n’avons pas dit que nous allons casser des choses, tuer des gens… Non ! La violence est l’arme des faibles. Mais à un moment donné, aussi, il faut savoir dire stop ! »Mimo Dia, organisateur de la manifestation peule de Paris, au micro de Lucas Martin .
RFI