L’homme est doté d’une fabuleuse intelligence qui ne « s’épuise que lorsqu’il ne s’en sert pas ». Et même dans ce cas de figure, l’intelligence humaine entre en hibernation et se réveille à chaque fois que de besoin, n’attendant qu’un simple stimulus de sa part. Notre intelligence est donc illimitée et son étalon de mesure est le QI (le quotientintellectuel), c’est-à-dire « … le résultat d’un test psychométrique qui entend fournir une indication quantitative standardisée de l’intelligence humaine ». Selon les experts, plus de la moitié de l’humanité a un QI moyen compris entre 90-110, ce qui est un sacré atout pour permettre à cette catégorie de personnes de résoudre tous types de problèmes complexes rencontrés entre terre et ciel. Certes, j’exagère un peu, mais je voudrais insister sur le fait que peu d’entre nous éprouvent leur intelligence au maximum de sa capacité installée.
A tous les âges, cette intelligence nous permet d’apprendre, d’acquérir de nouveaux savoirs, d’acquérir de nouveaux réflexes, d’affronter de nouveaux défis, de remporter de nouvelles victoires toujours plus éclatantes les unes que les autres sur nous-mêmes et sur la nature. Dit autrement et sous le contrôle des spécialistes en andragogie, l’adulte que nous sommes apprend jusqu’à sa mort, même si le tempo d’acquisition de nouveaux savoirs fluctue par rapport à la précédente séquence de sa vie qui, elle, relève du domaine de l’éducation.
Toute cette démonstration « savante » pour introduire simplement l’idée que nous avons la capacité d’adopter de nouvelles habitudes et, par conséquent, de devenir meilleur dans tout ce que nous faisons. C’est un peu comme des résolutions qu’on prendrait en début d’année pour être plus performant au travail, gagner beaucoup d’argent pour construire la maison de ses rêves, faire une croisière sur les traces du Titanic, envoyer ses enfants étudier à Yale, Harvard, au MIT ou à la London School of Economics. Ou, plus raisonnable, remédier son mauvais caractère, être plus attentif aux problèmes des autres, pratiquer plus la marche, lire vingt pages d’un livre par jour, être moins dépendant de son téléphone portable… Toutes choses qui transformeraient qualitativement un homme en améliorant ses CAP (Connaissances, Attitudes, Pratiques).
Dans la présente chronique, je vais aborder sept principes simples qui permettent de développer de nouvelles habitudes et qui donnent, selon les spécialistes de Temps Action, des résultats infaillibles.
Primo : Adopter ou change une seule habitude à la fois et s’y tenir scrupuleusement sur une période de temps déterminée. Cela peut être simple comme dresser la liste des 3 tâches les plus importantes de son agenda quotidien ; se coucher tous les soirs à 23 heures au lieu d’une heure du matin et être à son bureau le lendemain matin au plus tard à 7 heures ; faire une heure de sport par jour pour maintenir une silhouette de jeune premier… Rien de sorcier, mais un simple réajustement de nos habitudes installées qui vaut son pesant d’or.
Secundo : Instaurer une routine quotidienne qui vous aidera à passer à l’action plus facilement. En d’autres termes, il s’agit de choisir une heure précise et un endroit précis pour réaliser votre nouvelle action quotidienne : rédiger 500 mots par jour à la table de son salon entre le réveil et le petit-déjeuner ; aller courir 20 minutes trois fois par semaine en rentrant à la maison après le boulot ; hiérarchiser ses priorités du jour au travail…
Tertio : Créer des rappels pour ne pas oublier de faire l’action programmée. Pour ce faire, il suffirait de placer un rappel visuel bien en vue ou, plus facilement, de régler une alarme avec son GSM pour vous rappeler l’action à faire, comme vous le faites avec un réveil pour vous lever le matin.
Quarto : Impliquer un proche ou rejoindre un groupe ; un réseau social qui partage un but commun ou qui peut simplement vous soutenir dans votre démarche ; faire partie d’un groupe de prière ou d’une chorale qui vous aidera à cultiver l’esprit d’équipe et de groupe. Cette appartenance agira comme un élément de pression extérieur qui vous motivera davantage à passer à l’action. Et cette personne ou ce groupe pourra vous épauler quand les choses seront plus difficiles.
Quinto : Partir du plus simple au plus compliqué en privilégiant la politique des petits pas : 20mn par jour à trottiner plutôt que de piquer un sprint à la UsainBolt, ou tenter une randonnée au lieu de faire du trekking. C’est la meilleure méthode pour agir de façon constante et ancrer le changement dans la durée. La durée ou le degré de difficulté de votre nouvelle habitude n’a aucune importance au début. C’est même souvent un des facteurs majeurs d’échec. Ce qui compte pour l’heure, c’est d’installer le nouveau comportement en agissant jour après jour. La performance viendra après.
Sexto : Marquez vos points. Marquez d’une croix sur votre calendrier ou sur toute autre fiche d’évaluation chaque journée où vous avez exécuté votre action. Ces croix sont vos points. Ainsi, votre but sera de marquer le plus de points possibles d’affilée. Ce qui vous encouragera d’autant plus à continuer. Cela vous permet aussi de suivre vos actions, savoir si vous êtes consistant et prêt à passer au palier suivant. Par la suite, vous augmenterez la cadence petit à petit, uniquement si vous avez tenu le rythme défini la première semaine sans manquer un seul jour.
Septimo : Ajuster votre approche si ça ne fonctionne pas. La création d’habitude repose sur une série de tests. Quand vous démarrez, vous testez une approche, qui n’est pas forcément la bonne. C’est le signe qu’il faut l’ajuster. Dans ce cas, il suffit de modifier la cadence, la durée, la difficulté, l’heure ou tout autre élément décisif. Et sans désemparer, on recommence immédiatement avec une nouvelle approche.
Au bout du compte, on aura acquis de nouvelles habitudes sans forcer sur notre talent. Facile et pratique pour tous ceux qui veulent changer le cours de leur existence qu’ils jugent monotone.
Serge de MERIDIO
Inf@Sept