La 3è session ordinaire du Comité de pilotage du Projet de réhabilitation économique et environnement du fleuve Niger (PREEFN) s’est tenue, fin novembre, dans les locaux de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) sis à Baco Djicoroni ACI. L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Bernadette Keïta. Au cours de la session, les administrateurs ont examiné et approuvé le compte rendu de la 2è session du Comité de pilotage, le bilan du Plan de travail et du budget annuel (PTBA) 2020 et de celui de 2021 estimé à plus de 4, 834 milliards de Fcfa.
L’importance de ce projet est reconnue à travers l’engouement manifesté par les populations et la détermination des plus hautes autorités, a dit la ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable. Pour Mme Bernadette Keïta, le PREEFN a une approche participative avec l’implication de tous les acteurs : bénéficiaires, société civile, collectivités et structures techniques de l’état. Toute chose qui est, selon elle, à saluer surtout avec le lancement des activités majeures, comme les travaux de réhabilitation des quais de Ké-Macina et de Diafarabé, les travaux de dragage du tronçon Macina-Diafarabé, l’aménagement de la mare et du chenal de Talagniéni et le démarrage du processus de sélection des microprojets pour les groupes les plus fragiles, notamment les femmes et les jeunes.
Quant au PTBA 2020, sa mise en œuvre a permis d’enregistrer des résultats significatifs dans divers domaines comme la sauvegarde environnementale et sociale et les transports. L’audit des comptes de l’exercice 2019 et des fonds de préparation du projet a été réalisé, a-t-elle assuré. Cependant, le taux d’exécution du PTBA qui était de 29,07% au 15 novembre 2020, avec un niveau de décaissement de 22%, devrait atteindre 50% à la fin de l’année fiscale, le 30 juin 2021, a ajouté la ministre Keïta. Cette baisse du taux s’explique, selon elle, «par la Covid-19 et la situation sociopolitique des marchés relatifs à deux grandes études dont le coût s’élève à environ deux milliards de Fcfa». à cet effet, 2021 est une année charnière dans la mise en œuvre du projet, avec la poursuite de la réception d’ouvrages, d’équipements techniques, la mise en route de microprojets communautaires et la réalisation de grandes études, a annoncé la ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable. Qui s’est réjouie de la très prochaine réception du quai de Macina, prévue en décembre 2020.
Abondant dans le même sens, le directeur général de l’Agence du bassin du fleuve Niger et coordinateur du PREEFN, Abdourahamane Oumarou Touré, précisera qu’en 2021, le projet va mettre un bateau à la disposition de la Compagnie malienne de navigation (Comanav). Celui-ci va dépanner ses bateaux classiques en cas d’échouage. En marge de ce Comité de pilotage, la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a procédé au lancement officiel de l’opération de nettoyage et de ramassage des déchets et ordures ménagères sur les berges du fleuve Niger. Au cours de cet événement, Mme Bernadette Keïta a exhorté la direction générale de l’ABFN à réfléchir au mécanisme de pérennisation de ce type de cadre de collaboration entre les services techniques et les Organisation de la société civile (OSC). Elle a invité les femmes du GIE de Bacodjicoroni à une veille permanente afin de maintenir les berges du fleuve Niger dans un état de propreté continue pour que leur exemple soit dupliqué à travers le pays.
Makan SISSOKO
Source : L’ESSOR