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Enseignement secondaire : Des centaines d’établissements privés épinglés pour usage de faux documents

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Dans le secteur de l’éducation malienne, beaucoup d’écoles fonctionnent sur la base des faux documents. Invitée sur le plateau de l’Ortm, la ministre de l’Education nationale, en l’occurrence Mme Sidibé Dédéou Ousmane, a fait part des investigations récemment menées par des acteurs en charge du domaine. Les résultats obtenus ciblent, pour l’instant, près de 500 établissements privés dont plus de 200 fonctionnaient avec des faux documents.

 

En clair, tout porte à croire que tous les secteurs du pays seraient presque touchés par le virus de la corruption et des irrégularités. Outre le recrutement scandaleux des Maitres-assistants de l’enseignement supérieur qui ne cesse de susciter la colère de plus d’un, le cas des écoles privées vient en rajouter à liste des scandales. Invitée pour éclairer la lanterne du public sur la lenteur constatée dans la proclamation des résultats relatifs aux orientations des élèves admis au Diplôme d’études fondamentales (DEF) de 2022, la ministre de l’Education a déploré certains faits, notamment des centaines d’écoles qui fonctionnaient avec des documents truqués ou falsifiés. Autrement dit, il s’agit des établissements privés n’ayant aucunement de raison d’être. Pour ce qui concerne le processus des orientations, l’invitée de l’Ortm a donné des détails. « Pour les orientations, nous avons un chronogramme qui est bien déterminé. Ce chronogramme s’étale sur deux étapes. D’abord, explique la ministre Dédéou Ousmane, il y a le processus de tenue des comités régionaux appelé CRO dans les académies. Ensuite, il y a la tenue du comité national qu’on appelle CN. Suite à ces missions de contrôle, le chronogramme-même fixe en son sein des délais et des dates bien déterminés ». Pour les orientations de cette année, le délai fixé au niveau de ce chronogramme était le 20 octobre dernier. Mais compte tenu des difficultés rencontrées, des orientations n’ont pas pu être proclamés à cette date impartie.

 

 

Il y a eu de retard dû à certaines activités rencontrées. Le programme des classes de 10è est assez allégé et est étalé sur 6 mois de cours. « Nous allons proclamer les résultats des orientations pour les élèves admis aux examens du DEF le vendredi 1er novembre 2022, pour que les enfants reprennent effectivement les cours. Il y a un léger retard que nous avons pris compte tenu des difficultés rencontrées et des objectifs que nous nous sommes fixés », a expliqué la cheffe du département. D’après elle, ce retard ne handicape pas les jeunes lycéens. Dans le but de la moralisation et de la transparence, des investigations ont été menées par des acteurs en charge de l’éducation. S’agissant, dira-t-elle, des investigations relatives aux établissements publics et privés, actuellement, il y a 2420 établissements privés au Mali qui sont éligibles, comparativement au secteur public qui ne compte que 111 établissements secondaires, techniques et professionnels, indique la ministre. De ces orientations, l’objectif cherché par les acteurs est le bien-être et la qualité de l’enseignement. Puis d’expliquer : « Nous sommes donc obligés d’être regardants. Nous avons été butés à des difficultés. Lesquelles nous ont amenés à faire l’apurement du fichier des établissements. Les résultats obtenus portent à peu près sur 500 établissements. Cela est un début ; les investigations se poursuivent. Parmi ces 500 établissements privés, 253 ne fonctionnent plus qu’il faut sortir suite à l’apurement ». Aussi, poursuit Mme Sidibé, « plus de 200 établissements secondaires privés disposent de faux documents. L’apurement nous a amenés à prendre des dispositions pratiques pour retirer tous ces établissements et pour pouvoir redéployer les élèves qui sont dans les établissements qui ne fonctionnement pas du tout ». La question qui se pose est celle de savoir pourquoi les services de contrôle ont pu laisser un tel nombre important d’écoles évoluées sur la base du faux ? Doit-on accuser les promoteurs d’écoles seuls dans cette affaire ? En tout état de cause, la balle se trouve dans le camp de la justice.

 

Mamadou Diarra

 

Source: Le Pays

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